Pompéi de nos vies
Damnés qui atterrent, fleuves de lave aux sanglantes couleurs, nuages de cendre sur des Pompéiens, miracles de quelques uns figés en tendre, cœur contre cœur, d’un couple enlacé et ainsi pétrifié pour l’éternité.
C’était il y a si longtemps, et ça se visite en bronzé troupeau ces fascinants.....
Mosaïques de vie et fresques en uniques, qui silencieusement témoignent, encore aujourd’hui, de cette vie qui parait- il était bien là avant.
Mais nos regards de maintenant, bien qu’écarquillés sont encore très loin d’y être lors de cette excursion rupestre.
Car tout cela, ce n’est pas une histoire à dévisager, un avenir pour nous à envisager, tant on veut se les cacher nos si incroyables fragilités.
Ineffables de nous, où l’on voudrait être, paradoxalement plus chêne que roseau, en espérant en plus, qu’il y vienne s’y nicher des oiseaux pour nous enchanter, et au point où l’on est, pourquoi pas en aussi quelques rouquins écureuils pour compléter l’idyllique tableau ?
Mais alors....
Sous nos si tremblantes feuilles, de ne pas assez se dire le vrai des choses, qui viendra alors nous rendre justice ?
Un Saint Louis du Sénégal, à peau d’ébène, qui alors racontera la si triste histoire que l’on voulait juste un peu qu’au moins l’on nous aime ?
Que l’on nous aime, pour ce si mal qu’on était, pour ce si mal que l’on a, pour ce que l’on aurait voulu être, pour tous nos si incertains, histoire d’un peu renaître.
Puéril désir que l’on a, qu’il y en aurait au moins un, qui aurait bien su nous reconnaître......