NU
Nu sans que dire non tu ne puisses
Ton ventre s’offrant en doux oreiller
Sur le côté être étrangement allongé
Dans l’embrasure galbée de tes cuisses
Avoir le désir urgent fulgurant et impérieux
De ne plus au grand jamais se réveiller
Et partir ardemment vers d’autres cieux
Etre dans ce haut lieu des lointaines naissances
Aux rumeurs sourdes de sang et de jouissance
Dans cette arène fragile et si ultime de la vie
Savoir pour une fois ne plus demander encore
Pour être bien plus loin que la fête des corps
Et atteindre enfin l’extase de l’amour infini