L’ascension
Je pose mes ailes toutes étendues sur les longues respirations de toi.
Je monte et je descends et c’est infiniment alors que je te survole,
Jamais plus alors je ne me mettrai à genoux devant les fausses idoles.
Je serai et deviendrai grâce à toi toujours bien plus grand que moi
Pour en immenses voluptés pouvoir encore plus me courber devant toi
L éther tout entier s’en fera forte houle et puis en métaphore tu m’épouseras
Comme les liquides et rougeoyantes fontes le font en bel alléluia
Pour suivre toutes les formes de leurs moules en si impétueux Niagara
Sur mes ailes de tes renouvelés miels tant déjà des plumes tu m’ajoutes
Pour qu’encore en fort tous les deux nous nous hissions coûte que coûte
Car c’est l’Icare s’envolant qui a et qui aura définitivement toujours raison
Ce n’est vraiment que comme cela que doivent et peuvent se vivre les passions
En n’ayant que le désir intensément ardent de n’être plus rien que des frissons
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus en enfin que les évidences de la verticale d’un horizon.