AMOUR ENFANT
Sous le vent de mes pensées
L’idée de Toi flotte en ruban
Je ne saurais trop le désespérer
Cet amour encore enfant
Je lui déroule des écheveaux de mots
Que je couche sur le blanc papier
Pour lui faire un doux berceau
Où il pourra tendrement rêver
Mais j’essaie déjà de lui trouver
D’infimes et infinies consolations
Car dans l’école de la vie rêvée
Rodent parfois de sombres leçons
Je me dois de le préserver des amertumes
Qu’engendrent hélas les tristes réalités
Pour que cette passion ne soit posthume
Et qu’il ne perde pas le gout d’espérer
Alors je remets sans cesse sur le métier
Cet apprentissage du verbe aimer
Je lui dessine de blanches ailes
Et du vol lui mime la gestuelle
Sous le vent de mes pensées
L’idée de Toi flotte en ruban
Je ne saurais trop le désespérer
Cet amour encore enfant