Dire en corps
On ne le saura jamais
S’il est trop petit ou trop grand ce monde
Et c’est une idée qui nous met à genoux
On ne le saura jamais
Jusqu’à ce dernier jour où nous finirons
Mais pour un temps au moins
Allant de l’un vers l’autre
Courir depuis le fin fond
De nos incertaines enfances
S’étreindre dans les bras de l’un
Et parce que l’on ne le saura jamais
Jeter vers l’autre une ultime artère
Pour une sublime et belle transfusion
Mais encore
Allez chercher nos vieilles ailes d’ange
Les refermer sur ce si petit de nous
Pour qu’en corps
Sous leur si immaculée coupole
Nos âmes baisent comme des folles.