LE GARDIEN
Je suis le gardien de mon ange
Je veille sur lui jour et nuit
Dans ce monde trop étrange
De fureur de chaos et de bruits
Je ne le connais que de trop
Lui et ses trop bonnes intentions
Ses élans de faucon hobereau
Alors qu’il est n’est qu’un oisillon
Je suis là les bras en dérisoires rambardes
Comme pour enfant faisant ses premiers pas
Guettant la dernière de ses foucades
Parant des amères chutes les estocades
Sur le plateau de ses déraisons
Où il pose ses élans sublimes
Je contrebalance et fait des oraisons
Pour lui éviter les plus noirs abîmes
L’exercice en est pour le moins ardu
Proférant moi-même l’intempérance
Où je risque pour prétendre avoir vécu
Et tutoie les périlleuses désespérances
Je suis de mon ange l’ultime et dévoué gardien
Trop prompt à décocher les flèches de l’amour
Dans ce Far West des désirs amérindiens
Où vraiment jamais rien ne rime avec toujours