Expiations
Dans cet idéal rêvé de moi de devenir et de bien réussir à être celui qui t’aura le plus et le mieux aimé
Au moindre de mes manquements de mes oublis je veux qu’en immédiatement une terrible malédiction vienne m’accabler
Qu’alors tout l’intérieur de mon corps se transforme en cellules suintantes de miasmes et de poisseuse humidité
Je veux que ma thoracique cage devienne les barreaux terribles d’une prison dont nul pas même un soupir ne peut s’échapper
Je ne veux plus que pouvoir et devoir m’y déplacer qu’à deux genoux frottant se déchirant sur le plus acéré des pavés
Y pousser longuement en incroyablement des cris de bête qu’aucune oreille humaine n’aura jusqu’alors entendu
Puis aussi me flageller d’un fouet fait de féroces ronces et de tiges de rose jusqu’à ce que devienne une mare de sang mon dos nu
Dans un recoin encore plus sombre de moi n’ayant depuis ma naissance et jusqu’à maintenant aucune lumière jamais reçue
N’être plus que la ressemblance informe d’un fœtus abandonné nuitamment en bas d’un escalier par une mère trop désespérée
Puis sur le sol me recroqueviller et que la seule chose sortant encore de moi ne soit plus que des larmes d’acide sulfurique à déverser.