de choses et d'autres sur le chemin des mots

Khalil Gibran

Quand l'amour vous fait signe de le suivre, suivez le,
Bien que ses chemins soient rudes et escarpés.
Et lorsqu'il vous étreint de ses ailes, abandonnez-vous,
Bien que l'épée cachée dans ses pennes puisse vous blesser.
Et quand il parle, croyez en lui,
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste le jardin.

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.

 

Quelques-uns d’entre vous disent, « La joie est plus grande que la tristesse », et d’autres disent, « Non, c’est la tristesse qui est la plus grande ». Mais je vous dis, elles sont inséparables. Elles viennent ensemble, et quand l’une est assise seule avec vous à votre table, n’oubliez pas que l’autre est endormie sur votre lit.

 

Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie.

 

Ils me disent dans leur éveil : "Toi et le monde dans lequel tu vis n'êtes qu'un grain de sable sur le rivage infini d'une mer infinie."
Et dans mon rêve je leur réponds : "Je suis la mer infinie, et tous les mondes ne sont que des grains de sable sur mon rivage."

 

Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges.

 

Tous peuvent entendre mais seuls les être sensibles comprennent

 

Le mot le plus limpide qu'un être humain puisse prononcer est "mère" tout comme le plus belle appel est "maman". Ce sont des mots aussi menus que grandioses, pétris d'espoir, d'amour et de tendresse et de tout ce que le coeur humain peut contenir comme finesse, Douceur et suavité. La mère est tout dans la vie : elle est la consolation dans la tristesse, l'espérance dans la détresse et la force dans la faiblesse. Elle est la source de l'affection , de la compassion et du pardon. Celui qui perds sa mère perds un sein où poser la tête, une main qui le bénit et un regard qui le protège.

 

La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes.

 

N 'oubliez pas que la terre prend plaisir à sentir vos pieds nus et que les vents aspirent à jouer avec vos cheveux.

 

Personne ne peut vous révéler autre chose que ce qui repose déjà, à moitié endormi, dans le commencement de votre savoir.

 

Je connus une seconde naissance, quand mon âme et mon corps s'aimèrent et s'épousèrent.

 

Car qu'est-ce que le mal, sinon le bien torturé par sa propre faim et sa propre soif ?
En vérité, quand le bien est affamé, il cherche sa nourriture même dans de noirs souterrains, et quand il a soif, il boit même les eaux mortes.

 

Votre joie est votre tristesse sans masque.
Et le même puits d'où jaillit votre rire à souvent été rempli de vos larmes.
Comment en serait-il autrement?
Plus profonde est l'entaille découpée en vous par votre tristesse, plus grande est la joie que vous pouvez abriter.

 

Celui qui ne dépense pas ses jours sur le théâtre des rêves,
demeure l'esclave des jours.

 

Ils donnent pour vivre, car retenir c'est périr.

 

Votre bonté repose dans votre désir d'un moi géant : et ce désir est en vous tous. Mais chez quelques-uns d'entre vous, ce désir est un torrent qui se précipite violemment vers la mer, emportant les secrets des collines et les chants de la forêt.

 

Ta maison, c'est ton corps en plus grand.
Elle s'épanouit au soleil et s'endort dans le calme de la nuit ; non sans rêves. Ne rêve-t-elle pas, ta maison ? Pour, en rêvant, quitter la cité et partir vers bosquets et collines ?

Comme j'aimerais cueillir vos maisons dans la paume de ma main et, tel un semeur, les disperser dans la forêt et la prairie !
Puissent les vallées devenir vos rues, les sentiers de verdure vos venelles, pour que vous vous cherchiez les uns les autres dans les vignes, et que vous en reveniez avec, dans vos vêtements, le parfum de la terre.