de choses et d'autres sur le chemin des mots

Le petit flacon bleu

Le petit flacon bleu

 

 

Ce n'est pas si facile que ça de n’être qu’un petit garçon tout seul grandissant

Petit explorateur tremblant d'une chambre de sa mère malgré elle déserteur

C'est du tout de ce que l’on ne va pas y trouver qu'on a terriblement peur

On s'encourage un peu avec l'odeur des  meubles bien cirés comme avant

Mais très vite  on retombe dans les abîmes  des terriblement effrayants

La dernière fois qu'on l'a aperçue son visage et son oreiller étaient du même blanc

Les copains de son âge on n’en n'a pas car les trucs comme ça rendent vite âgé

Eux joyeux jouaient en bandes rusées aux cowboys et aux indiens à se tuer

C’est cruel de n’avoir toujours qu’un visage pâle à tristement  toujours chercher

Le miroir de la psyché  ne pouvait qu’en refléter que le mal d’un cœur ratatiné

 

D'une commode on entrouvre un tiroir mais c'est une autre horreur qui arrive

Des vêtements dentelés aperçus très  interdits dans la recherche de sa maman

Vite on referme en très honteux pour nous laver de ça elle est où la lessive?

Il ne nous reste comme petite bouée pour notre si improbable sauvetage

Qu'un posé sur le meuble  rond et aplati tout petit flacon d’un beau bleu

Rien que ça pour tenter de réparer l'outrage commis subi et ses dommages

Le petit flacon on le prend inquiet entre ses mains avec des précautionneux

On en retire lentement le petit bouchon respirant interrogatif son contenant

Puis on repart à pas très lents vers sa chambre accablé par tous les incertains

Se disant forcément que l'on a là peut être  fait  des trucs mal ou pas trop bien

Et surtout en se demandant et aussi en doutant : cela sentirait ça une maman?

Byzance70