LA NAPPE BLANCHE
Sur la nappe blanche du papier,
J'ai mis des petits mots.
Ils disaient tes doigts
entrelacés aux miens,
racontaient des bougies
que d'un sourire tu allumais.
Tu étais arrivé en retard,
mais l'attente avait été douce.
Enfin là, ma tendre source,
je venais boire à tes lèvres,
et entre silence et parole,
te mangeais aussi du regard.
L'idée surgit, vous frôle,
étrange magie que ces mots
qui te conviaient à ma table.
Mais pourtant je sais,
sans l'avoir vraiment appris,
qu'avec ces mots dansant sur le papier,
je n'en serai pas quitte avec ma faim.
Michel ASTEGIANO
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