de choses et d'autres sur le chemin des mots

pour sourire

LES JOIES DU SPORT

Par Le 22/12/2009

 

Les joies du sport

 

Franchement, qu'en a t-on à faire  que Pierre ait couru plus vite que Paul, ça sert à quoi de faire cent mètres en moins de dix secondes, ou alors il faut être en Afrique, et qu'il y ait un lion, et être vraiment pas loin d'un arbre.

 

Quel intérêt y a-t-il à regarder des millionnaires en short se disputer un ballon ? Il y a aussi les  autres, avec leur ballon ovale,  qui se sentent supérieurs parce qu'eux, ils se vautrent dans la boue et qui  disent que les footballeurs sont des fiottes, alors que l'on ne sait pas trop ce qui se passe dans les mêlées...

Allez l'OM ! Allez l'OM ! Même pas sûr qu'il y en ait un qui soit de Marseille. Avant il y avait les comices agricoles. Pour les footeux, on appelle ça le mercato il n'y a que l'échelle de prix qui change.

 Après les gigots, pour l'ovalie,  c'est du rugbyman qu'on importe : made in Nouvelle-Zélande, et ça passe même pas le contrôle vétérinaire, pourtant ce sont des fans du tatouage, un petit coup de tampon sur la fesse droite cela ne ferait pas tache.

Dans leur gueule cette main de Thierry Henry !

 

Parlons aussi de ces jeux, où l'on fait tout sauf jouer, on n'est pas là pour

 rigoler, on est là pour plein de raisons sauf une, celle de s'amuser, vous devez être des killers dit l'entraineur, pourtant l'idée est simple : c'est de s'encombrer d'une balle ou d'un ballon, c'est selon, et de s'en débarrasser le moins connement possible, pas de quoi prendre des accents de guerre mondiale !

 

Voila que nous en arrivons au tour de France, la grande boucle comme ils disent. Le politiquement correct est justement de la boucler. L'équipe de Sanofi  a battu Novartis. On se croirait au Téléthon, plus de la moitié des coureurs sous corticoïde, la plus grande concentration d'asthmatiques de France, ce ne sont plus des soigneurs qu'ils ont, mais des promoteurs à injection ! Trois cols dans la journée : même pas fatigués !

 

N'oublions pas nos rois du bitume, nos demi-dieux de l'asphalte. Ils tournent en rond, et le vainqueur : celui qui a l'immense privilège de gaspiller notre célèbre breuvage Champenois, est celui qui arrive en premier à l'endroit exact d'où il est parti après avoir bouffé deux trains de pneus et brulé plus de trois cents litres de carburant.

Allez voir à Kyoto si j'y suis bande de nazes !

 

 

Ma pensée m'entraîne aux Jeux Olympiques, là on touche à l'épique, ça vient de toute la planète, du moins des pays riches, faut pas charrier tout de même. En 338 av J.C fut établie la première charte olympique. On y découvre, si l'on est un tantinet macho, avec un certain ravissement, l‘article V :

Interdiction aux femmes mariées d'assister aux jeux ou de se montrer dans l'Altis sous peine d'être précipitées du rocher du Typaion.

Si l'on n'est pas macho, un vague sentiment de progrès nous effleure mais celui-ci est tempéré par l'article VI :

 Pendant les exercices, les entraîneurs des athlètes devront être parqués et nus.

Enfin, c'est avec un certain bonheur que l'on découvre l'article VII  et que nous pouvons ainsi dissiper quelques légitimes inquiétudes.

 Défense de tuer son adversaire ou de chercher à le tuer.

Nous voilà rassurés.

Ne faisons pas la fine bouche, et laissons suinter cette admiration béate qui nous prend, au spectacle de ces frêles humains qui s'agitent avec sur leur dos plus de dix tonnes d'équivalent CO2.

 

Onze milliards d'Euros, c'est le coût estimé des J.O. de Londres, de quoi éradiquer le paludisme, dont un enfant  meurt toutes les trente secondes, mais là...

Courons nous cacher derrière nos écrans cathodiques.

 

 

 

AVOIR ZERO FAUTE AVEC WORD

Par Le 22/12/2009

 

AVOIR ZERO FAUTE AVEC WORD

OU L'AUTODERISION DERISOIRE

 

 

 

Je n'essuie pas fort an  orthographe. M'aime  queue la mai tresse allée col afro laid   le suit Cide. Pataud logique, pâté tic, un cul râble, cas là miteux, marre quai telle sur mes caillés. Le verre  bavoir  essais à corps,  ses thés l'abbé Résina. Les parties si passés navet guerre plut deux chances. Deux ailes, deux pets, se rond tout jour un soul si. Ceux là ma folle, les ânées passent, sait dépit en pire, j'essuie un des crocs table. Jeux nœud ment sort tiret pas. Les  a corps avait que l'Emile, les sans ailés vins, ceux la haut si sait du chie noix.

Pour les non cons posés sait la cas ta strophe, l'amant table, je crie commun cochon. Ilet singulier de ne jas met ça voir le plut ri elle.

 Pour le non de coups l'heure, esse avec ou sang ? Cru elle dit l'aime...

Tout jour le style haut qui air essais gare, sans paître sur le papier, con sonne et voie y elle qui a none : déesses ? Transi tif ? Atre y but ? Con plait ment? Epi tête ? Des monstres hâtifs ? L'inde est finie ? Qu'on corps danse des taons ? Occis lierre ? Gras maire et cinq taxes ? Le passé hanté rieur ? L'imper hâtif ?

 L ‘un finit tif ? Corps dit nation ? L'aster risque ? Masque eut l'un ? La tribu ? Non propre ?  Redoutes tables en bûche...

Pour temps j'élie beau cou, dais rôts ment, dépit est-ce de thé âtre, ri un ni fée.

Je suie con damné au beau nez d'Anne.

 

 

 

 

 

 

 

Michel ASTEGIANO

 

CHA-CHA-CHA

Par Le 22/12/2009

 

CHA-CHA-CHA

 

Charles Michalon, responsable de l'entretien de Bichat, pensant que charité bien ordonnée commençait par soi, dénicha et  acheta à Chatou une demeure où il  résidait avec Natacha sa nonchalante et tendre épouse. Ce n'était certes pas un château avec son faux air de chalet, mais la demeure ne manquait pas de charme avec ses deux châtaigniers aux couleurs chatoyantes, marquant l'entrée. Physiquement, sous le grand chapeau qui cachait ses cheveux châtain, et qu'il ne quittait  que rarement ; un peu décharné, il avait tout de l'échalas mais cela ne le chagrinait guère. Il n'était pas du genre prêchi-prêcha et seule la bonne chère lui était chère. 

Comme chaque dimanche, il fit quelques achats : charcuteries et chapon, quelques grappes de chasselas, chaource et crottins de Chavignol, sans oublier la bouteille de Chablis et la charlotte aux fraises qui couronnerait le repas, bref de quoi faire un festin, il se rabâcha cette idée, s'en pourlécha ; cette pensée l'allécha tant qu'il  se dépêcha, oubliant son cœur battant la chamade, et accéléra sa démarche d'échassier pour regagner ses pénates avant les chaleurs. C'était sans compter sur les facéties du destin...

Lorsqu'il déboucha dans l'allée, d'entre les chardons qui bordaient le chemin, surgit un chat couleur charbon, il trébucha, pencha, chavira et s'embrocha sur un piquet qui trainait là.

 De la charmille qui ombrait l'allée, une feuille se détacha et un chat-huant cria.

 Son allergie pour les chats avait eu raison de lui, car il n'en réchappa pas....

 

 

Michel ASTEGIANO    

 

LE BAILLY

Par Le 22/12/2009

 

 

Le Bailly

 

Alangui, Charles le Bailly, taillandier à Albi, bâilla. C'était l'aïoli et les anguilles du midi, qui se rappelaient à lui. Il n'avait comme alibi,  pour ce débile hoquet qui le prenait, que ce repas  entre amis : un malouin flanqué de son malinois,  un albanais vivant au Liban où il enseignait le balinais et enfin sa tendre Véro qui partageait, outre ses repas, souvent son lit à baldaquin. Elle était son béguin, la coquine qu'il lutinait souvent. Cela le turlupinait, car à être  si mutine peut-être le trompait-elle ? Me trompé-je, m'est-elle fidèle ? Telle était la question. De ses doutes il ne savait le pourquoi et en restait coi, cela le prenait surtout après le coït et le mettait en déroute et aux abois, passant ainsi de l'alléluia à l'hallali, dés la fin de leurs ébats, sitôt sorti de ses bras.

Ses débats intérieurs devinrent une habitude qui le plongeait dans l'hébétude et sans transition s'en ressentait transi, floué, affublé d'un destin grêle qui lui nouait les tripes quand ça le prenait. Cette voix de mauvais aloi trompétait sans cesse : me trompe-t-elle ? Cela le mettait à hue et à dia, il en titubait, en balbutiait, en était fort dépité et désappointé. Ce doute avait point à la saison des foins, il en avait d'abord fait fi,  essayé quelques élixirs, mais hallucinait et voyait des bêtes aux veines bleues, il se dit alors que l'alcool était vain.

Amateur de musique et d'opéra, il avait d'ailleurs tourné le dos à Rossini pour Verdi qui divertit plus, mais le charme n'opéra pas. Essaya la musique américaine, en sortit fort contrit, Carole Laure et Hardy furent sans effets, Leforestier et Marie Laforêt  ne calmèrent pas sa plainte.

Gare à ce doute qui m'étreint, qui m'éreinte, je déraille se disait l'amant en se lamentant car tant l'âme se plaint que le corps trinque.

Voulant faire foin de tout cela, il essaya un régime sans selle, crut devoir monter sur de grands chevaux à cru,  avec un palefrenier renfrogné, se retrouva perclus, mais le doute trottait toujours dans sa tête.

Ses pensées s'effilochaient fissa, envisagea la filouterie d'une filature, mais jamais ne fit ça, trouvant ça fort farfelu, ne se sentant pas assez chafouin et pour tout dire, que cela faisait freluquet. Mais la pensée d'être floué, même par un foutriquet le hantait et il ne savait comment panser cette plaie, se répétait son nom, Véronique.... Véronique.... l'itérait Véronique... Véronique.... la susnommée l'irritait et plutôt que de céder à la panique, il décida que pour la prochaine, il prêterait attention au prénom : on ne l'y reprendrait point.

 

 

Michel ASTEGIANO