DANS LE GRENIER DE LA VIE
Dans le grenier de la vie
Il ne reste pas grand-chose.
Le souvenir survient frêle et gracile,
tout est si fragile que l'on reste sur sa faim
Des odeurs, pas même un parfum,
quelques écrits en vers ou en prose :
vraiment pas de quoi faire un destin.
Pourtant sur le fil tendu de la vie
Je m'étais chantonné quelques règles :
être moineau plutôt qu'aigle,
bien faire à défaut de faire le bien,
éviter la pierre des regrets,
se tenir loin de l'amertume,
caresser longtemps les mots,
aller plus loin que la parole,
voir la rose plutôt que les épines,
savoir prendre quand on vous donne.
J'ai écouté des voix qui chantaient
Je me suis alarmé quand il fallait,
ai tâtonné dans d'impalpables brumes,
et si je me suis senti parfois rouler comme un galet,
j'ai toujours su voir le beau alors que tout était laid.
De ces quelques pauvres miettes perdues en chemin
je ne me sens plus assez oiseau pour me faire un festin.
Dans le grenier de la vie
Il ne me reste pas grand-chose.....
N'ai-je donc posé mes pas que sur l'estran de celle-ci ?
Michel Astégiano
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