Bombe retardant toujours à plus tard l’heure d’aller me coucher. Peur si intense d’être en dormant un trop grand absent de ma vie.
De plus en plus mes insomnies s’en font éclatantes. Heureusement, en très souvent, elles allument dans ma tête, qui alors s’en transforme en boite de nuit, la plus magnifique des boules à facettes.
Je te fais, en artiste, revenir à moi mon amour, sur une piste où toi seule
en rien que pour moi, avec de très brûlantes intensités : tu danses....
Eclairs de Lune d’une passion pour toi, toujours de plus en plus croissante. Vivace et langoureuse, à chaque tour de toi, tu te fais plus amoureuse, ton regard comme un phare me balaie me happe et puis sortilège : me harpe.
Ensuite, au dessus de ta tête, telle une Salammbô se transformant en flambeau, tu noues, mêlant en même temps, violence et grâce, tes bras en sulfureuse bougainvillierie.
C’est le magnifique instant où te viennent des sueurs divines qui en abondance perlent à tes aisselles, pour que des mes insomnies j’en ai les bénéfiques amnésies, qui sont si cruelles au commun des mortels.
Alors mon cœur, entièrement à toi, terriblement et de plus en plus fort bat avec une incroyable cadence, ayant des affolements et des vibrations de tambours de Kyoto.
De ces agités de ce moi, qui ne trouvaient pas, et qui ne cherchaient même plus le sommeil, le désordre de mes draps en très beau alors se transforme en bras de toi.
Ils viennent et s’enroulent tout autours de moi et de nous, jusqu’à ce que nous n’ayons plus qu’un même et unique encore.
Heureux et comblé, ce n’est alors seulement qu’à cet instant là, qu’à m’endormir je consens, que je ferme les yeux et puis que je m’endors doucement.